Pierre Fournier

La Gueule ouverte. Collection complète.

N° 1 [Nov. 1972] au N° 314 [Mai 1980].

Éditions du Square puis Éditions Patatras - Paris | 1972 - 1980

314 Fascicules in-folio [de 300 X 360 à 290 X 425 mm.] de 12 à 48 pages. N°143 du mercredi 2 février 1977 numéroté par erreur 142; N° 239 du 6 décembre 1978 numéroté par erreur 238.

Sous titré “Le journal qui annonce la fin du monde. Mensuel écologique”. puis à partir du N° 25 “Hebdomadaire”,
puis à partir du N° 121 “Hebdomadaire d’écologie politique”, puis a partir du N° 161 “Combat Non-violent. Hebdomadaire d’écologie et de désobéissance civile”, puis a partir du N° 227. “Hebdomadaire”.

Fondateur Pierre Fournier. Rédaction : Isabelle Soulié, Georges Bernier, Emile Premillieux, Françoise Danam, Anne Vergne, Pierre Mabille.

La Gueule ouverte, journal écologique et politique est créé en 1972 par Pierre Fournier alors journaliste à Charlie Hebdo. Le rejoignent Cavanna, Reiser et Cabu eux aussi membres de la rédaction de l’hebdomadaire satirique. Initialement mensuel, La Gueule ouverte devient hebdomadaire en 1974, avant de fusionner le 2 juin 1977 avec l’hebdomadaire Combat non violent. Le dernier numéro paraît le 28 mai 1980.
Pierre Fournier décède le 15 février 1973 à trentecinq ans, mais son journal lui survivra. Celui-ci diffuse largement les idées écologistes, en tentant de montrer que l’écologie est scientifique. Dans le même temps, le journal développe une “radicalité anti-étatique”, faisant constamment référence à “l’esprit de Mai 68”.
Il s’inscrit ainsi dans la lignée de Charlie-Hebdo en développant des thèmes anti-autoritaires, voire anarchistes : en novembre 1975, le journal prône la disparition des partis, du vote, de la délégation du pouvoir et des hiérarchies et, donc de l’état.
C’est dans les pages de cette revue que les lecteurs sont informés sur les sujets dont on parle aujourd’hui, près de 35 ans plus tard. En 1973 paraissent les articles sur les dangers de l’amiante, sur la “mort” des océans, de la “malbouffe”, etc. Des informateurs reconnus issus du monde scientifique et de la CFDT leur font “remonter” rapports et études. La Gueule ouverte s’est aussi voulue pratique, dans l’esprit des “Whole Earth Catalogue” américains, apprenant comment construire un capteur solaire, une pompe à chaleur, une éolienne… et comment travailler et produire autrement. Les difficultés financières, la chute des ventes, les dissensions et le vieillissement de l’équipe annoncent la fin du journal. Le dernier numéro de la revue paraît le 29 mai 1980. Collaborateurs : Fournier, Batellier, Brito, Cabu, Di Marco, Gébé, Hugot, Nicoulaud, Philippe Delessert, Petit-Roulet, Pichard, Poussin, Reiser, Savard, Soulas, Willem, Wolinski, Filipandré, Jean-Luc Bennahmias, Isabelle Soulié, Pierre Mabille.